Plusieurs mois après le début de la crise sanitaire, du confinement et avec l'arrivée plus récente de la deuxième vague, il ne faut pas oublier qu’au-delà des risques de contracter le virus, certaines catégories de population vivent aussi avec l’image médiatique qui leur est associée. Parmi elles, les aînés. C’est donc au travers du projet Confinés, ensemble! qu’Olivier Ferlatte, professeur à l’École de santé publique de l'Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche en santé publique, ainsi que son équipe ont souhaité poser un regard sur la stigmatisation des aînés en temps de pandémie et leur offrir une opportunité d'être entendus. Retour sur l'entretien mené avec Olivier Ferlatte afin d'en apprendre davantage sur ce projet et sa réalisation.
« On voulait créer un projet qui allait donner une voix aux aînés pour parler de leur expérience de la pandémie. »
Le projet est né seulement quelques semaines après le début du confinement et met en collaboration des chercheurs et professionnels qui partagent des intérêts communs et/ou complémentaires tels que la santé mentale, la gériatrie, la stigmatisation et la marginalisation, les enjeux LGBTQ+ ou encore le milieu urbain dans les inégalités sociales de santé.
L'équipe est donc composée d’Olivier Ferlatte et Réjean Hébert en tant que co-chercheurs principaux, de Katherine Frohlich, Geneviève Gariépy et Grégory Moullec en tant que co-chercheures et co-chercheur, de Valérie Lemieux de la direction régionale de santé publique de Montréal, à titre ici d’utilisatrice des connaissances, ainsi que de Julie Karmann et Maxim Gaudette comme assistants de recherche.
« Au début on a essayé de recruter les aînés qu’on croyait un peu plus vulnérables aux impacts de la pandémie. On a ciblé les aînés vivant en résidences, les aînés vivant seuls, et les aînés issus de la communauté LGBTQ, parce que c’est un peu la population avec laquelle moi je travaille habituellement; pas les aînés LGBTQ mais la population LGBTQ. Il y a aussi une littérature importante sur le fait que c’est une population qui est plus isolée à l'âge adulte, qu’ils sont moins enclins à avoir des enfants, moins enclins à avoir le réseau typique familial, donc on s’est attardé un peu à ces groupes là. »