Passer au contenu principal

Congrès scientifique du CReSP 2021 - Le monde en changement

Le Congrès du CReSP se tiendra en virtuel, les 13 et 14 octobre 2021. Sur le thème général Le monde en changement, l'événement prendra place lors de 3 demi-journées : 

  • Le 13 octobre de 9 h 00 à 12 h 15 - Démographie, migrations et santé publique

  • Le 13 octobre de 13 h 00 à 16 h 15 - Innovations dans le système de santé

  • Le 14 octobre de 13 h 00 à 16 h 15 - Changements systémiques à apporter pour un monde en santé

Pour assister aux différentes conférences qui auront lieu lors de la première journée du Congrès (Thèmes 1 et 2), veuillez cliquer ici. Pour vous inscrire au deuxième jour de Congrès (Thème 3), veuillez cliquer ici. À noter que l'événement ne sera pas retransmis en direct, et qu'il est donc primordial de s'inscrire afin de ne manquer aucune intervention ! Inscriptions gratuites mais obligatoires.

Démographie, migrations et santé publique

La pandémie de COVID-19 nous a rappelé un triste constat : les maladies, mêmes infectieuses, affectent davantage les populations précarisées économiquement. De la surreprésentation des cas et décès chez la population noire aux États-Unis aux plus grands taux d’infections, de malades et de décès dans certains quartiers défavorisés de Montréal avec une plus grande présence immigrante, les iniquités en santé publique se sont donc manifestées de manière spectaculaire.

9 h 00 - Mots d'ouverture : Louise Potvin, Directrice scientifique du CReSP et Christian Dubé, Ministre de la Santé et des Services sociaux [vidéo pré-enregistrée] 

9 h 15 - Conférencière : Lara Gautier, Ph.D., Département de gestion, évaluation et politique de santé, École de santé publique de l'Université de Montréal

9 h 45 - Présentations étudiantes : 

  • Emmanuelle Gareau, candidate au doctorat en santé publique, École de santé publique de l'Université de Montréal 
  • Agathe Allibert, M.Sc., candidate au doctorat en épidémiologie vétérinaire, Université de Montréal 
  • Marie-Catherine Gagnon-Dufresne, M.Sc., étudiante au doctorat en santé publique, option santé mondiale, École de santé publique de l'Université de Montréal 

10 h 45 - Affiches [pause]

11 h 15 - Conférencières : Danielle Kouhio Depri, M.Sc., Direction régionale de la santé publique de Montréal (DRSP) et Farah Désiré, MD., M.Sc., DRSP de Montréal

11 h 45 - Débat : 

  • Lara Gautier
  • Marie-Catherine Gagnon-Dufresne
  • Nadja Pollaert, Médecins du Monde Canada

Modératrice : Louise Potvin; Ph.D., Département de médecine sociale et préventive, École de santé publique de l'Université de Montréal, Chaire de recherche du Canada sur les approches communautaires et les inégalités dans le domaine de la santé 

Innovations dans le système de santé

La pandémie de COVID-19 a été une occasion pour le développement rapide de plusieurs innovations dans les systèmes de santé au Québec comme ailleurs (télémédecine généralisée, innovations dans les systèmes d’information, gestion des données, etc.). Les impacts de ces changements ont fait l’objet d’études et de suivi.

13 h 00 - Conférencière : Pascale Lehoux, Ph.D., Département de gestion, d'évaluation et de politique de santé, École de santé publique de l'Université de Montréal

13 h 30 - Présentations étudiantes : 

  • Sarah Cooper, doctorante en santé mondiale, École de santé publique de l'Université de Montréal 
  • Saoussen Maaroufi, B.Sc. Inf. Ét. M.Sc. Inf. (option formation), Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
  • Hassane Alami, Ph.D., stagiaire postdoctoral, École de santé publique de l'Université de Montréal

14 h 30 - Affiches [pause

15 h 00 - Conférencier : Vincent Dumez, M.Sc., Centre d’Excellence sur le Partenariat avec les Patients et le Public (CEPPP), Faculté de médecine et Centre de recherche du CHUM, Université de Montréal 

15 h 30 - Débat : 

  • Vincent Dumez
  • Hassane Alami 
  • Marc-Nicolas Kobrynsky, Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

Modératrice : Pascale Lehoux 

16 h 00 - Remise de prix

Changements systémiques à apporter pour un monde en santé

La pandémie de COVID-19 n’a pas occulté les enjeux systémiques que confrontent nos sociétés et qui menacent la santé publique. De l’intensification des records de température et des changements climatiques à l’accélération des extinctions de certaines espèces et la perte de biodiversité, de l’émergence des zoonoses à la destruction des forêts tropicales associées à nos modes de production alimentaire, les exemples sont malheureusement nombreux.

13 h 00 - Conférencier : Pierre Gosselin, MD/MPH, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) 

13 h 30 - Présentations étudiantes :

  • Julien Brisson, candidat au doctorat en bioéthique, École de santé publique de l’Université de Montréal  
  • Delia Andreea Lumperdean, candidate à la maîtrise en relations industrielles, Université de Montréal 
  • Ellen Jackson, candidate au doctorat, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal 

14 h 30 - Affiches [pause]

15 h 00 - Conférencier : Nicholas Ogden, B.V.Sc., Ph.D., M.R.C.V.S., Agence de la santé publique du Canada

15 h 30 - Débat : 

  • Pierre Gosselin
  • Julien Brisson
  • Nicholas Ogden 

Modératrice : Cécile Aenishaenslin, D.M.V., M.Sc., Ph.D., Département de pathologie et microbiologie, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal 

16 h 00 - Mots de fermeture : Dre. Marie-Josée Hébert, M.D. FRCPC, MACSS, Université de Montréal et Annie-Kim Gilbert, Ph.D., CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Maître de cérémonie

Tierry M. Laforce (B. Sc., M.A.), est candidat au doctorat en bioéthique à l’Université de Montréal. Il développe une expertise en éthique périnatale depuis qu’il a obtenu son baccalauréat en biologie. Son mémoire de maîtrise porte sur le programme de procréation assistée du Québec. Il a investigué la perspective des professionnels de la santé lorsqu’ils refusent des services à des personnes. Dans le cadre de son Ph.D., il maintient son intérêt pour la perspective des professionnels canadiens, mais cette fois du côté du dépistage prénatal non-invasif.

Présentations étudiantes - Résumés

Une révolution « pas si tranquille » : progrès, défis et effets inattendus de la télésanté en contexte de la COVID-19 - Hassane Alami

Résumé : La présentation discute le déploiement et l’utilisation de la télésanté en contexte de la COVID-19 au Québec. Elle explore les progrès réalisés ainsi que les défis et effets inattendus qui ont dû être gérés et surmontés. Elle identifie des pistes de recherche et d’action pour assurer une intégration responsable de la télésanté dans le système de santé et de services sociaux du Québec.

Mobilité résidentielle d'une cohorte de sans-abri en temps de crise : la pandémie de COVID-19 dans une métropole européenne - Agathe Allibert

Résumé : Les plus vulnérables sont particulièrement touchés par les changements soudains dus à la pandémie de COVID-19. Cette étude s'est déroulée dans la grande ville la plus pauvre de France : Marseille. L'objectif de cette étude est de décrire la population des sans-abris, leur mobilité avant et pendant la crise sanitaire et d'analyser ces conséquences d'un point de vue épidémiologique. Cette première étude sur la mobilité et l'épidémiologie des sans-abri en période de pandémie fournit des informations uniques sur les facteurs sociologiques de la mobilité, la mobilité à différentes échelles et les conséquences épidémiologiques. Nous suggérons enfin, que les politiques de lutte contre le sans-abrisme doivent être radicalement transformées.

Changement systémique à apporter dans l'éducation sexuelle des adolescents : l'importance d'enseigner les droits des adolescents à accéder à des services de santé sexuelle et reproductive - Julien Brisson

Résumé : Le principe éthique d'autonomie est central à la question d'accès à des services de santé pour les patients. Toutefois, les patients n'ont pas tous la même compréhension du principe d'autonomie, ce qui s'avère être un enjeu éthique de justice. Tel est notamment le cas pour les adolescents (qui constituent une population vulnérable) et leur accès à des services de santé sexuelle et reproductive. Cette présentation va présenter des données collectées avec des adolescents en 2019-2020 en Colombie sur le thème. L'argument principal de la présentation est que l'on doit faire de la promotion éducative aux adolescents sur leurs droits d'accès à des services de santé sexuelle et reproductive.

Utiliser l'expérience pour créer des preuves : une évaluation de processus à méthodes mixtes d'une nouvelle politique de planification familiale gratuite au Burkina Faso - Sarah Cooper

Résumé : En 2019, le Burkina Faso a été l'un des premiers pays d'Afrique sub-saharienne à introduire une politique de planification familiale (PF) gratuite. Cette présentation montre les résultats d'une évaluation de processus de méthodes mixtes qui vise à étudier le processus de mise en oeuvre de cette politique.

HoSPICOVID : résultats d'une étude qualitative examinant la prise en compte des iniquités sociales de santé dans le design et la planification du dépistage de masse pour la COVID-19 à Montréal - Marie-Catherine Gagnon-Dufresne

Résumé : Cette présentation décrit les résultats d'une étude de cas qualitative s'inscrivant dans l'étude multipays HoSPICOVID. Elle examine comment les iniquités sociales de santé (ISS) ont été prises en compte dans la planification du dépistage de masse pour la COVID-19 à Montréal. Nos analyses démontrent que cette intervention ne considérait initialement pas les ISS mais que des adaptations ont été mises en oeuvre pour répondre aux besoins de certaines populations, en partenariat avec le milieu communautaire. Ce projet alimente la réflexion sur les leçons à tirer de la COVID-19, rappelant les défis liés à l'institutionnalisation d'une approche intersectorielle pour réduire les ISS dans les efforts de santé publique.

La santé sexuelle des femmes vivant avec une « mutilation » génitale en occident : une métasynthèse qualitative - Emmanuelle Gareau

Résumé : Bien que les « mutilations » génitales féminines (female genital cutting, circumcision or mutilation, FGC/M) soient désormais considérées comme un enjeu de santé publique important en contexte occidental, les connaissances par rapport à la santé sexuelle des femmes vivant avec une FGC/M demeurent limitées, étant souvent axées uniquement sur la génitalité. Une métasynthèse qualitative a donc été réalisée dans le but de dresser un portrait de la santé sexuelle des femmes ayant eu une FGC/M vivant dans un pays occidental à partir des connaissances qualitatives existantes, et de proposer une interprétation de ce portrait pour mieux comprendre les enjeux de santé sexuelle auxquels ces femmes sont confrontées. L'analyse révèle trois thématiques interreliées : le rôle de genre imposé aux femmes comme obstacle à l'épanouissement sexuel ; l'antagonisme de la FGC/M, à la fois créatrice et annihilatrice de l'identité féminine, exacerbé par le parcours migratoire ; l'hégémonie du tabou relatif à la sexualité comme moyen d'assujettissement sexuel.

Effect of Cysticercosis Education on Improving the Knowledge, Attitudes, and Intentions towards Persons with Epilepsy in Burkina Faso - Ellen Jackson

Résumé : Neurocysticercosis, caused by the tapeworn Taenia solium, is an important cause of adult-onset epilepsy in endemic areas. Educational interventions may be able to both teach people behaviours to reduce transmission and reduce stigma against persons with epilepsy. A cluster-randomized trial of an educational intervention describing the causes and consequences of T. solium infection was performed in 60 villages in three provinces in Burkina Faso. Knowledge about epilepsy, and attitudes and intentions towards persons with epilepsy, did not differ meaningfully between intervention and control areas 18 months after the intervention, showing that alternative approaches should be considered to reduce the impact of this disease.

Comment les entreprises agricoles ont-elles intégré la gestion de la COVID-19 à celle de la santé et de la sécurité agricole ? Retour sur les premiers mois de la crise pandémique au Québec - Delia Andreea Lumperdean

Résumé : La COVID-19 a créé de nombreux défis en termes de santé, de sécurité et de mieux-être pour toute la population agricole, comme pour les producteurs agricoles porcins. Notre projet vise à analyser la relation entre les comportements de travail sécuritaires adoptés contre la COVID-19 et la perception individuelle que présente la COVID-19 pour le producteur. Deux théories majeures seront utilisées dans le cadre de notre analyse : la théorie du comportement planifié et le modèle des croyances relatives à la santé. Nous nous baserons sur les données tirées du volet qualitatif de l'étude Éleveurs de porcs en santé (Beauregard et al., IRSST 2018-2021). Les résultats de ce projet vont, entre autres, proposer des moyens pour améliorer la communication envers les producteurs en temps de pandémie, et pour diminuer les effets néfastes sur des populations névralgiques de travailleurs dont ceux assurant la sécurité alimentaire en temps de crise.

Biographies des intervenants

Cécile Aenishaenslin 

Cécile Aenishaenslin est chercheuse au Centre de recherche en santé publique dans l'axe 3 : Une seule santé du monde. Vétérinaire et épidémiologiste, ses travaux portent sur le design et l'évaluation des interventions, programmes et politiques qui appliquent une approche Une seule santé pour la prévention et le contrôle des maladies zoonotiques et de l'antibiorésistance. Ses principaux projets actuels portent sur la maladie de Lyme, la surveillance de l'antibiorésistance et les zoonoses dans l'Arctique canadien. 

Hassane Alami

Hassane est stagiaire postdoctoral au sein du Programme In Fieri (Pascale Lehoux) au Centre de recherche en santé publique et à l’École de santé publique de l’UdeM. Il s’intéresse aux transformations des organisations et systèmes de santé, des pratiques professionnelles et de l'utilisation/consommation des services à la lumière des technologies numériques (ex. télésanté, dossiers de santé électroniques, intelligence artificielle). À cet égard, il œuvre dans l’évaluation stratégique des projets et programmes innovants en santé numérique : implantation, conditions d'adoption et de succès, pérennité et mise à l’échelle.

Il détient un master en santé publique et informatique biomédicale de la Faculté de Médecine de Rennes, un master en pilotage des politiques et actions en santé publique de l’EHESP/Science-Po (Rennes, France), un Certificat de spécialisation en « Implementation Science » de l’Université de Melbourne (Australie), et un Doctorat en santé communautaire de l’Université Laval (Québec). Il a été titulaire d’une bourse d’apprentissage en matière d’impact sur le système de santé (IRSC/FRQS/INESSS) pour son stage postdoctoral à l'INESSS et à l’UdeM.

Agathe Allibert

Après une maîtrise en France en 2014 en écologie, évolution, biométrie, Agathe a travaillé pendant deux ans sur l'île de la Réunion en tant qu'ingénieur d'études statistiques en agronomie tropicale. Elle est actuellement doctorante au Grezosp sous la supervision de Patrick Leighton. La thèse d'Agathe explore l'impact du réchauffement climatique sur la dynamique future de la rage avec des applications à la gestion du risque rabique dans l'Arctique canadien. Lors de l'épidémie de COVID-19, elle a travaillé en lien avec les hôpitaux de Marseille, en France, sur l'impact de la pandémie sur les personnes précaires. 

Julien Brisson

Julien est anthropologue de formation spécialisé sur le VIH/sida et la sexualité humaine. Julien est actuellement candidat au doctorat en bioéthique à l'ESPUM. Il a reçu des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) la Bourse doctorale en l'honneur de Nelson Mandela. Son projet de doctorat explore les enjeux éthiques en lien à l'autonomie des adolescents et leur accès à des services de santé sexuelle et reproductive en Colombie. Julien est éditeur pour la Revue canadienne de bioéthique et il travaille comme délégué pour le Commissariat aux plaintes et à la qualité de services du CIUSSS Centre-Ouest de Montréal. 

Sarah Cooper

Sarah est actuellement étudiante au doctorat à l'ESPUM dans l'option santé mondiale, et s'intéresse à la santé des femmes et à la santé des communautés. Elle réalise sa thèse avec le Dr. Thomas Druetz sur l'évaluation de la qualité des services de santé maternelle et néonatale pour les femmes au Burkina Faso après la mise en place d'une politique de gratuité des soins. Elle a apprécié son expérience d'apprentissage auprès d'étudiants de différentes disciplines et de différents milieux culturels. 

Farah Désiré

Dre Farah Désiré a obtenu son diplôme de médecine à l’Université de Montréal et a fait sa résidence en médecine familiale à l’Université de Sherbrooke. Elle exerce depuis maintenant treize ans la médecine familiale à Montréal. Tout au long de sa pratique, elle a œuvré auprès des populations les plus marginalisées. Elle a été médecin de famille dans le réseau des Centres Jeunesse de Montréal pendant quelques années. Puis ayant complété un Microprogramme en Santé Internationale à l’Université de Sherbrooke, elle a pratiqué comme médecin de famille auprès des demandeurs d’asile au CLSC Côte-des-Neiges. 

Dès le début de sa carrière et encore aujourd’hui, elle a maintenu en simultanée une pratique en milieu hospitalier. Actuellement, elle exerce la médecine hospitalière à l’Hôpital Notre-Dame situé en plein cœur de l’arrondissement de Ville-Marie, l’un des arrondissements de Montréal les plus marqués par la défavorisation. Témoin aux premières loges des impacts des inégalités sociales sur la santé des individus, elle a voulu se doter d’un cadre de réflexion et d’action pour pouvoir contribuer à les atténuer. Elle a donc récemment complété une maîtrise en santé publique à l’Université McGill. Les principes du cadre socio-écologique, de l'anti-oppression, de l'intersectionnalité et de la sécurisation culturelle sont ceux qui sous-tendent sa démarche en santé publique.

Dre Farah Désiré a joint en 2020, les rangs de la Direction régionale de Santé Publique de Montréal (DRSP). Elle y travaille comme médecin-conseil au sein d’une équipe dédiée spécifiquement aux personnes racisées, immigrantes et issues des minorités ethnoculturelles (PRIME). 

Vincent Dumez 

Vincent Dumez (M.Sc.) est titulaire d’un baccalauréat en finance et d’une maîtrise ès sciences de la gestion aux HEC Montréal. Jusqu’en 2010, associé d’une firme de conseil en management, M. Dumez est intervenu durant treize ans à titre de conseiller stratégique auprès de grandes entreprises québécoises en contexte de transformation.

Atteint de trois maladies chroniques depuis plusieurs décennies et, de ce fait, grand usager de services de santé, M. Dumez s’est engagé activement dans la promotion du concept de « patient partenaire ». Cet engagement s’est notamment illustré dans son mémoire de maîtrise, mais aussi par son intérêt pour la formation des patients, par son action au sein de différents organismes communautaires et par sa participation comme conférencier dans plusieurs colloques et forums nationaux et internationaux.
Ce parcours l’a finalement conduit, en octobre 2010, à créer et prendre la direction du programme patient partenaire de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. M. Dumez co-dirige aujourd’hui une organisation plus large avec le Dr.Philippe Karazivan: la Direction Collaboration et Partenariat Patients. Depuis septembre 2015, il est aussi co-responsable avec le Dr. Antoine Boivin de la stratégie de recherche en partenariat avec les patients et le public de l’Unité de SOUTIEN à la recherche axée sur le patient du Québec.

Vincent Dumez collabore également à différents projets reliés à l’engagement des patients pour des institutions de renom dont, entre autres, le Ministère de la santé et des Services Sociaux du Québec (MSSS), les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC), Agrément Canada ou encore la Fondation canadienne d’amélioration des soins et services. Il siège sur plusieurs comités de gouvernance et de travail de ces institutions.

Marie-Catherine Gagnon-Dufresne 

Marie-Catherine Gagnon-Dufresne est titulaire d'une maîtrise en santé publique et étudiante au doctorat en santé publique, option santé mondiale, à l'ESPUM. Féministe passionnée par la justice sociale, elle s'intéresse à l'empowerment et à l'engagement communautaire comme leviers en santé mondiale. Ses pratiques partenariales participatives visent à ce que les résultats de la recherche en santé mondiale répondent mieux aux besoins et soient utiles pour les communautés, améliorant ainsi l'équité en santé. 

Emmanuelle Gareau

Présentement candidate au doctorat en santé publique, Emmanuelle jongle avec de nombreux champs d'intérêt, mais s'intéresse particulièrement aux aspects biomédicaux, anatomiques et physiologiques de la santé sexuelle et reproductive. Ayant la ferme conviction que l'intime est politique et qu'ainsi, la recherche en santé sexuelle ne peut être désengagée, la santé publique lui permet de conjuguer les aspects biologiques, sociaux, culturels, historiques et politiques de la santé sexuelle avec sa fibre militante. Emmanuelle aime par-dessus tout le fait de critiquer, de synthétiser et de vulgariser la science pour la rendre accessible, compréhensible et mobilisable par tou.te.s.

Lara Gautier

Lara Gautier est professeure adjointe au Département de gestion, évaluation et politique de santé de l'ESPUM, et chercheuse régulière au CReSP. Formée en santé publique, sciences politiques et en socioéconomie, elle est aussi chercheuse associée au Centre Population et Développement (à Paris). Ses intérêts de recherche se situent au croisement de la science de la mise en oeuvre, de la recherche sur les politiques et systèmes de santé, et de la santé des migrants. Ses projets actuels portent sur l'émergence et l'implantation d'initiatives intersectorielles pour mieux prendre en charge les besoins diversifiés des populations migrantes vulnérables. 

Annie-Kim Gilbert

Mme Gilbert est titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Bishop’s et d’un doctorat en psychologie (concentration neuroscience) de l’Université McGill. Elle a complété une formation postdoctorale de quatre ans en milieu universitaire, en pharmacologie moléculaire au Sloan Kettering Cancer Center à New York puis en immunologie à l’université de Sherbrooke. Depuis la fin de sa formation en 2004, Mme Gilbert a évolué dans les milieux de recherche académique et industriel. Elle a travaillé neuf ans en tant que chercheuse principale et gestionnaire de programmes de recherche au sein de la biopharmaceutique AstraZeneca, une compagnie d’envergure mondiale dont les activités reposent principalement sur le développement de thérapies pharmacologiques innovantes. Au sein de l’industrie pharmaceutique, elle a pu mener des programmes de recherche innovants avec son équipe, exercer un rôle-conseil auprès de la haute direction et démontrer son leadership en mettant en place des partenariats stratégiques avec les milieux de recherche académique au Québec et en Europe. En plus de ses travaux de recherche préclinique visant la validation de cibles pharmacologiques et l’étude du transport de diverses classes de molécules thérapeutiques via la barrière hémato-encéphalique, Mme Gilbert a été reconnue pour son leadership et lors de réorganisations et d’initiatives d’optimisation, ce qui lui a valu un prix de la percée en amélioration continue des processus organisationnels en 2010. 

À la suite de la fermeture du site montréalais de l’entreprise AstraZeneca en 2012, elle s’est jointe au Centre de recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM) en tant que gestionnaire d’un consortium portant sur l’identification précoce de la maladie d’Alzheimer et en tant que directrice scientifique adjointe du centre de recherche. Depuis 2016, elle œuvre au sein du réseau de la santé et des services sociaux ; elle a occupé le poste de directrice adjointe - Volet médical et elle occupe le poste de directrice à la Direction de l'enseignement universitaire et de la recherche (DEUR) depuis janvier 2018.  À ce titre, madame Gilbert dirige quatre instituts universitaires, trois centres de recherche financés par le Fonds de recherche en santé du Québec et un centre universitaire affilié, en plus de soutenir la relève dans plusieurs domaines en accueillant annuellement près de 7000 stagiaires.

Pierre Gosselin

Pierre Gosselin est médecin-conseil à l'Institut national de santé publique du Québec pour les dossiers climat et santé. Il a coordonné le programme de recherche conjoint Ouranos-INSPQ en santé et climat de 2004 à 2009, et dirigé le volet Santé du Plan d'action du gouvernement du Québec en matière de changements climatiques, entre 2004 et 2017. Diplômé en médecine (Université de Laval), et en santé environnementale (University of California at Berkeley), il a dirigé pendant 22 ans le Centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé en santé environnementale, au CHU de Québec-Université Laval où il est professeur de clinique. Il demeure actif en recherche sur ces sujets, notamment à l'INRS-ETE. 

Marie-Josée Hébert

Titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en néphrologie de l’Université de Montréal et d’une formation postdoctorale au Brigham and Women’s Hospital affilié à l’Université Harvard, Marie-Josée Hébert est vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation, professeure à la Faculté de médecine, néphrologue-chercheuse spécialisée en transplantation et titulaire de la Chaire Shire en néphrologie et en transplantation et régénération rénales. Elle est également codirectrice du Programme de recherche en don et transplantation du Canada. En tant que chercheuse, elle a fondé et dirigé de grands groupes de recherche interdisciplinaire et intersectorielle. Ses travaux ont notamment permis de découvrir de nouveaux mécanismes à l’oeuvre dans le rejet d’organes greffés. Dre Hébert a remporté le prix Dr John B. Dossetor et la médaille d’excellence en recherche de la Fondation canadienne du rein en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la recherche sur les maladies du rein. En 2017, elle est nommée scientifique de l’année par le journal La Presse et, en 2020, a été intronisée à titre de membre de l'Académie canadienne des sciences de la santé. 

À titre de vice-rectrice à la recherche, découverte, création et innovation de l’Université de Montréal depuis 2015, elle a joué un rôle central dans le développement de grandes initiatives interdisciplinaires de recherche et de mobilisation des connaissances dont IVADO, Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle, Consortium santé numérique et la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle. 

Ellen Jackson 

Ellen Jackson a obtenu une maîtrise en santé publique de l'Université d'Oklahoma en 2016 et un doctorat en médecine vétérinaire de l'Université d'État d'Oklahoma en 2018. Elle est candidate au doctorat à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, où elle étudie les méthodes épidémiologiques. 

Marc-Nicolas Kobrynsky

Marc-Nicolas Kobrynsky est sous-ministre adjoint à la Direction générale de la planification stratégique et de la performance. 

La mission de cette direction générale vise à répondre à un changement de paradigme gouvernemental qui se traduit par une importante imputabilité de l’ensemble des acteurs gouvernementaux. Elle doit également veiller à l’élaboration, à la mise à jour et à la diffusion des outils et des rapports de suivi périodiques ainsi qu’à la production des analyses stratégiques, de manière à faciliter l’efficacité de la prise de décision gouvernementale. Elle est responsable de la concertation avec les partenaires du ministère de la Santé et des Services sociaux en la matière.

M. Kobrynsky est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires avec spécialisé en gestion des opérations des HEC Montréal, et d’une maîtrise ès sciences de la gestion spécialisée en management de la London School of Economics. Gestionnaire depuis 18 ans, il a notamment travaillé, entre 2004 et 2018, au sein du Groupe Créatech Bell Canada, puis de Sun Life Canada, à titre de directeur de projet et de consultant sénior. De 2018 à 2020, il était directeur principal — Consultation chez PricewaterhouseCoopers (PwC). Il a également occupé le poste de chercheur principal du Bulletin des ministères de L’actualité. C’est en mars 2020 que M. Kobrynsky fait son entrée dans la fonction publique Québécoise. Il est nommé sous-ministre adjoint au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Danielle Kouhio Depri

Danielle Kouhio Depri est titulaire d’une maîtrise en santé publique option santé mondiale de l’ESPUM. Elle détient près de 3 années d’expérience en recherche-action sur la question du droit d’accès aux services sociaux et de santé pour les personnes migrantes à statut précaire (MSP) et sans assurance maladie (MSAM). Ces sujets de réflexion et de travail de prédilection sont la pratique de la santé publique auprès des personnes marginalisées, l’éthique en santé publique et la réduction des inégalités sociales de santé, les approches collaboratives et participatives ainsi que les injustices épistémiques.

Elle travaille actuellement à la Direction Régionale de Santé Publique de Montréal (DRSP) au sein d’une équipe dédiée spécifiquement aux personnes racisées, immigrantes et issues des minorités ethnoculturelles (PRIME). Son mandat porte principalement sur la mise sur pied d’un programme structurant et multi-partenarial de santé publique pour les personnes réfugiées, demandeuses d’asile, à statut migratoire précaire et sans assurance maladie à Montréal.

Pascale Lehoux

Pascale Lehoux détient un baccalauréat en Design industriel, un PhD en Santé publique et a effectué sa formation postdoctorale en Science & Technology Dynamics à l’Université d’Amsterdam. Elle est professeur titulaire au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé et chercheure au Centre de recherche en santé publique (CReSP) de l’Université de Montréal. Elle est membre du Conseil d’administration de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) et co-responsable de la fonction « Recherche et création » de l’Observatoire international des impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA). Au cours des vingt dernières années, elle a développé de nombreuses initiatives en mobilisation des connaissances dont le blogue Hinnovic et publié plus de 150 articles scientifiques. Ses travaux ont clarifié l’impact des modèles d’affaires et du capital de risque sur l’innovation en santé et consolidé les méthodes de délibération publique prospective. Son programme de recherche actuel, In Fieri, examine la conception, le financement et la commercialisation de l’innovation responsable en santé (IRS). Financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’équipe inclut des experts en recherche sur les services et politiques de santé, médecine, ingénierie, design, éthique, sociologie et économie.

Delia Andreea Lumperdean

Candidate à la maîtrise en relations industrielles, Delia Andreea Lumperdean est originaire de la Roumanie et s'est installée à Montréal en 2004. Passionnée par la santé et la sécurité au travail depuis un jeune âge, elle a obtenu un DEC en environnement, hygiène et sécurité au travail, et un B.Sc. en relations industrielles. Elle a travaillé comme conseillère SST dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé et des services sociaux. 

Saoussen Maaroufi 

Saoussen Maaroufi a obtenu le Diplôme d’État d’infirmier et un baccalauréat en sciences infirmières en 2019 à la Faculté des sciences infirmières de Sousse – Tunisie. Elle bénéficie d’une bourse d’excellence de l’état Tunisien pour poursuivre ses études de maîtrise au Québec. Elle est étudiante en deuxième année de maîtrise (option formation) à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal. Les travaux de recherche de Saoussen portent le plus sur la qualité de soin, la sécurité des patients, la formation et la prévention et contrôle des infections sous la direction de la Pre Lucie Richard, Ph.D. (Sc, inf.) et de la Pre Laurence Bernard, Ph.D. (Sc. Inf). Actuellement, Saoussen agit en tant qu’auxiliaire d’enseignement avec le réseau techno-pédagogique de la Faculté des sciences infirmières, et est auxiliaire de recherche pour sa codirectrice Pre Bernard Laurence et auxiliaire de recherche avec le Centre d’innovation de la formation infirmière (CIFI). 

Nicholas Ogden 

Le Dr. Nick Ogden est un vétérinaire formé au Royaume-Uni (Université de Liverpool, 1983). Après 10 ans de pratique clinique mixte, il a ensuite obtenu un doctorat en écologie de la maladie de Lyme au Département de zoologie de l'Université d'Oxford en 1996. Au cours des six années qu'il a passées en tant que professeur à la Faculté des sciences vétérinaires de l'Université de Liverpool. En 2002, il a déménagé au Canada, où il a effectué un stage postdoctoral en modélisation des maladies à l'Université de Montréal. Les recherches du Dr. Ogden portent sur l'évaluation des risques en étudiant l'écologie, l'épidémiologie et la diversité génétique des vecteurs et des micro-organismes zoonotiques et à transmission vectorielle, l'évaluation des impacts des changements climatiques sur les zoonoses et les maladies à transmission vectorielle, et la création d'outils pour l'adaptation de la santé publique. En tant que directeur de la division des sciences des risques pour la santé publique à l'Agence de la santé publique du Canada, il dirige des programmes sur l'évaluation des risques de maladies infectieuses basée sur des modèles, l'analyse épidémiologique avancée, la géomatique de la santé publique, l'épidémiologie moléculaire et la synthèse des connaissances. Les domaines d'intérêt comprennent les zoonoses, les maladies à transmission vectorielle, les maladies d'origine alimentaire et les effets des changements climatiques. Plus récemment, il a géré la modélisation fédérale de l'épidémie de COVID-19 au Canada. 

Nadja Pollaert

Directrice générale de Médecins du Monde Canada depuis 2014, Nadja a assumé divers postes de responsabilités et peut témoigner de plusieurs réalisations notables. En effet, elle a dirigé le Bureau international des droits des enfants, une organisation internationale non gouvernementale ayant un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Chevronnée en matière de droits et de protection de l’enfant, elle a initié et mené des projets avec de multiples donateurs et partenaires dans plus d’une quinzaine de pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique centrale.

Depuis 2019, Nadja a été nommée au Conseil d’orientation du Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM). Elle était co-présidente du Réseau d’intervention humanitaire du Canada (HRN) de 2018-2020. Par ailleurs, elle a coordonné pendant plusieurs années le Comité d’aide aux réfugiés, une organisation de défense des droits pour les demandeurs d’asile et les réfugiés au Canada. Décidée à contribuer à la défense des droits de la personne, elle s’est engagée dans plusieurs organisations à titre d’administratrice et de bénévole dont la Maison Buissonnière, un organisme voué au développement social des enfants, la Coalition canadienne des droits de l’enfant, Paix durable et Amnistie internationale - section francophone. Politologue de formation, elle est diplômée en relations internationales de l’Institut d’Études Politiques de Paris (IEP). Nadja détient également une maîtrise en relations internationales de l’Université de Montréal.

Louise Potvin

lpotvin

Louise Potvin est professeure titulaire à l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM) et a dirigé l'Institut de recherche en santé publique (IRSPUM) de 2017 à 2019. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les approches communautaires et inégalités de santé, elle a bâti une équipe interdisciplinaire qui mène des études collaboratives sur les programmes visant la réduction des inégalités sociales de santé. De 2004 à 2015, elle a été cofondatrice et directrice scientifique du Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé, un groupe d'une vingtaine de chercheurs ayant pour mission de développer, réaliser et valoriser des études en liens avec les actions de la Direction de la santé publique de Montréal pour réduire les inégalités sociales de santé. Cette dernière est une spécialiste reconnue de la recherche interventionnelle, appliquée et collaborative aux fondements de laquelle sa contribution théorique et méthodologique est reconnue. 

Conférenciers - Résumés

L’innovation dans les systèmes de santé en temps de pandémie. Des coups de gueule aux coups de cœur - Pascale Lehoux

La pandémie a posé des conditions uniques et sans précédents pour l’innovation dans les systèmes de santé à travers le monde. À l’aide de quelques exemples, cette présentation soulignera que les Science & Technology Studies expliquent assez bien pourquoi certaines innovations ont émergé et d’autres ne se sont pas réalisées. L’industrie de l’intelligence artificielle et du numérique diffère à bien des égards de celle des dispositifs médicaux et de l’industrie pharmaceutique. Il est grand temps de repenser le système d’innovation dont le 21ième siècle et nos systèmes de santé ont besoin.

« L'accès aux soins de manière générale, en temps de pandémie, est rendu beaucoup plus difficile. » Évolution de la santé et du bien-être des populations migrantes vulnérables pendant la pandémie de COVID-19 : quelles réponses aux nouveaux besoins ? - Lara Gautier