Dans le cadre de la démarche « Changer les règles du jeu », le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), la professeure Katherine Frohlich de l’École de santé publique de Montréal (ESPUM) et le Centre de recherche en santé publique (CReSP) dévoilent deux publications inédites dans le contexte québécois, en faveur de deux modèles de transformations de la rue. Nécessitant des interventions légères et peu coûteuses, le but de ces aménagements est de favoriser le jeu libre et les déplacements indépendants des enfants, dans la perspective de développer des milieux de vie favorables à la santé.
« Les villes et leurs quartiers sont des milieux de vie aussi pour les enfants. Il faut dépasser cette idée que la rue ne sert qu’aux déplacements motorisés. Ces deux publications, lancées en marge de la Journée mondiale des villes, illustrent des stratégies et des modes d’emploi pour repenser les espaces publics qui peuvent inspirer les municipalités » mentionne Véronique Fournier, directrice du CEUM.
Le projet « Changer les règles du jeu » souhait introduire de nouveaux modèles de transformation de la rue qui redonnent aux enfants le droit à la ville.
« On se doit de revoir l'environnement bâti dans lequel gravite les enfants car, actuellement, d’un point de vue de santé publique, on se dirige vers une génération moins en santé et moins autonome dans ses déplacements que les précédentes, avec toutes les conséquences que cela entraînent » souligne la professeure Katherine Frohlich, membre du CReSP.
Ce projet de recherche-intervention, porté par des chercheurs et des praticiens multidisciplinaires, vise le déploiement d’interventions pilotes de jeu libre et de mobilité, d’abord à Montréal et Kingston (Ontario) en 2021-2022, puis dans cinq collectivités canadiennes afin d’expérimenter et de collecter des données sur ces deux modèles innovants.