Passer au contenu principal

Projets phares

Thème 1 : Santé urbaine, communautés et territoires

S’intéresse à l’exploitation et l’utilisation des ressources, les aménagements des milieux de vie, et à la prise de décision qui tient compte des besoins de chacun, des populations négligées, et de l’interface entre les santés humaine, animale et des écosystèmes. 

Chaire d’excellence en recherche du Canada Une seule santé urbaine


Description : La nouvelle Chaire d’excellence en recherche du Canada Une seule santé urbaine reconnaît que les villes sont des environnements complexes, ce qui crée des possibilités et des défis sur le plan du bien-être et de l’équité en matière de santé des humains et de leur écosystème. La dimension nouvelle des travaux qui seront menés à la faveur de cette CERC réside dans l’amalgame des visions d’écosystèmes urbains complexes à travers le prisme de la science politique et de la gouvernance dans une perspective de santé pour tous. Elle a pour objectif de mobiliser la science citoyenne, les mouvements sociaux et de nouveaux et anciens réseaux pour les villes, la santé et la durabilité. Cette chaire réaffirme et renforce la relation entre les écosystèmes humains, animaux et naturels, et la manière dont ils acquièrent un sens durable.

Titulaire de la chaire : Evelyne de Leeuw (CReSP/UdeM)

Équipe de recherche : Cécile Aenishaenslin, Michèle Bouchard, Katherine Frohlich, Yan Kestens, Sébastien Lord, Louise Potvin, Yves Terrat, Juan Torres, Martin Trépanier 

Partenaires : la Ville de Montréal, la Direction régionale de santé publique de Montréal, ainsi que d'autres DRSP, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, ainsi que d'autres CIUSSS et CISSS, des ministères du gouvernement du Québec, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l’Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), l’Agence de la santé publique du Canada, la Coalition montréalaise des Tables de quartier, le Centre d'écologie urbaine de Montréal, la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Pointe - région Est de Montréal, l'Organisation mondiale de la santé, des vétérinaires, des urbanistes, des ingénieurs, des professionnel.les de la santé et des architectes de l'île de Montréal.

Financement : 500 000$ par an,  IRSC

Durée : 2024 - 2032

Changer les règles du jeu

Site web : changerlesreglesdujeu.ca

Description : Issu d'une collaboration entre le CReSP, Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) et l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM), le projet « Changer les règles du jeu » a pour but de créer des espaces sécuritaires et conviviaux pour favoriser le jeu libre en milieu urbain. Le volet scientifique de ce projet est dirigé par Katherine Frohlich, chercheuse à l’Axe 1 : Environnement, milieux de vie et santé au CReSP, et est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). « Changer les règles du jeu » profite aussi du soutien financier de la Ville de Montréal (Fonds Enfants et Familles vulnérables 2021-2022).

Le projet « Changer les Règles du Jeu » vise à combiner les enseignements de deux nouveaux types d'interventions que sont les « Rues écoles » et les « Rues ludiques », pouvant créer des espaces publics  sécuritaires permettant  aux  enfants  de  tous  âges  et  de  tous  niveaux d’habiletés d’apprendre, de jouer et de se déplacer dans la ville. Le but des « Rues écoles » consiste à créer un environnement convivial et sécuritaire aux abords des écoles primaires, afin d’encourager la mobilité indépendante et active des enfants ainsi que le jeu libre. Le but des « Rues ludiques » consiste à créer des espaces sécuritaires et conviviaux à proximité des lieux de résidence, afin de redonner aux citoyens le droit d’investir le domaine public, et ainsi contribuer à la bonne santé, au pouvoir d’agir et à la cohésion de la communauté.

Depuis 2021, trois projets pilotes de rues-école et de rues ludiques ont été menés à Montréal. La première rue ludique québécoise s’est tenue en août 2021 sur la rue Birnam, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’occasion, près d'une centaine de résident-es, jeunes et moins jeunes, ont profité de l'événement pour jouer, échanger et s'approprier la rue le temps d'un après-midi. Face à ce succès, la rue ludique sur Birnam a lieu chaque semaine le dimanche après-midi entre novembre 2021 et février 2022.

Lors de l’année scolaire 2021-2022, une rue-école a suivi : aux abords de l’école Marie-Rivier, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’année 2022-2023 une rue ludique a lieu, depuis juillet 2022,  chaque jeudi soir de 16h30-18h30 et les dimanches de 15h-17h sur la rue Sacré Coeur dans l’arrondissement d’Ahuntsic.  Une rue école débutera le 16 septembre à l’école Saint Benoît dans le même arrondissement.

Ce projet a remporté le prix Institutions lors du 16e Gala du CRE-Montréal qui se déroulait le 3 mai 2022 au Marché Bonsecours, à l'occasion du Sommet Climat Montréal. 

Chercheuses principales : Katherine Frohlich (CReSP/UdeM), Patricia Collins (Queen’s University)

Co-chercheurs et co-chercheuses : Stephanie Alexander (Fondation MGEN pour la santé publique, France); Mariana Brussoni (University of British Columbia), Evelyne De Leeuw (UNSW, Australie), Sarah Fraser (CReSP/ UdeM), Dr. Ian Janssen (Queen’s University), Juan Torres Michel (UdeM), Marie-Pierre Sylvestre (UdeM). 

Durée : 2020-2023.

Thème 2 : Résilience et transformation des soins et services de santé

S’intéresse aux systèmes de soins et de services sociaux comme déterminant de la santé et de la santé publique. 

Combien de personnes ont développé des symptômes ou contracté la COVID-19 au Québec ? Une étude exploratoire

Ce projet a compté sur la participation de deux chercheuses à l’Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique du CReSP, Roxane Borgès Da Silva et Nathalie de Marcellis-Warin. Il a été démarré en utilisant les fonds de recherche de l’équipe, mais la reconnaissance de son importance et de son excellence lui a assuré du financement de la Direction nationale de santé publique au Ministère de la Santé et des Services Sociaux du Québec.

 La forte demande pour les tests PCR et les délais d’attente pour obtenir les résultats ont mené à une directive du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en date du 4 janvier 2022, de restreindre l’accès à ces tests. La difficulté de mesurer l’incidence des cas de COVID-19 au Québec à ce stade dans la 5e vague était problématique pour deux raisons : 1) le nombre de nouveaux cas est un indicateur avancé des hospitalisations à venir ; et 2) la mesure du taux d’hospitalisation parmi ceux ayant la COVID-19 permet de juger de la sévérité du variant Omicron, et donc des mesures qui doivent être mises en place pour réduire sa propagation.

À l’aide de différentes méthodes, cette étude a donc eu pour objectif principal d’estimer l’incidence des cas de COVID-19, soit le nombre de personnes adultes ayant reçu un résultat positif à un test, rapide ou PCR, ou s'étant auto-diagnostiquées comme ayant eu la COVID-19 sur la base des symptômes, sur une période de sept jours. L’équipe de recherche a réalisé 18 collectes de données, du 13 janvier 2022 au 17 mai 2022. Au fil des semaines, plusieurs objectifs secondaires sont apparus, notamment: 

  • Estimer l’incidence des cas de COVID-19 par région, et par groupe d’âge 
  • Déterminer les caractéristiques des individus nouvellement infectés 
  • Décrire la perception du risque d’être infecté 
  • Estimer la proportion d’individus en isolement dû à la COVID-19 
  • Déterminer l’utilisation de la plateforme gouvernemental d’autodéclaration 
  • Estimer le taux de réinfection.

Toutes les données et codes de programmations statistiques ont été rendus publics chaque semaine. En plus d’ouvrir nombreuses autres possibilités d’analyses, ces informations ont pu être utilisées pour soutenir la prise de décision politique : la méthode et les analyses ont été transférées à l’INSPQ et la gestion de la pandémie par la Direction nationale de santé publique du Québec a pris en compte les résultats de ces projets. 

Pour consulter toutes les mises à jour de la collecte de données.

Chercheuses et chercheurs  : David Boisclair, Roxane Borgès Da Silva, Vincent Boucher, Nathalie de Marcellis-Warin, Pierre-Carl Michaud et Ingrid Peignier.

Durée : hiver et printemps 2022

Thème 3 : Risques et prévention

S’intéresse à l’impact des déterminants socio-écosystémiques de la santé, sur tout type ou groupe de populations, incluant les animaux et les plantes. 

Développement d'outils de formation destinés aux producteurs agricoles et aux intervenants en santé au travail sur les risques à la santé et la prévention des risques associés aux phénomènes climatiques extrêmes: mieux former pour mieux prévenir!

Description : Les phénomènes climatiques extrêmes, tels les vagues de chaleur, les sécheresses, les tempêtes et les inondations, constituent des enjeux pour la santé physique et psychologique des producteurs du secteur agricole et de leur main-d’œuvre. Ils ne sont pas toujours bien informés sur les risques associés aux phénomènes climatiques extrêmes et les façons de s'en protéger. Ce projet vise à identifier les risques à la santé et les mesures de prévention prometteuses et développer des outils de formation à l’intention des producteurs agricoles et des intervenants en santé au travail. Les risques à la santé abordés dans ce projet consistent en des risques physiques (ex. chaleur, rayonnement), chimiques (ex. fumée de feux de forêt, exposition aux pesticides), biologiques (ex. bioaérosols) ou psychosociaux au travail (ex. charge de travail excessive, événements stressants ou traumatisants, insécurité d'emploi, incertitude liée à la météo). La réalisation du projet implique l'exploitation des scénarios climatiques régionaux pour identifier les risques les plus fréquents à survenir ainsi qu’un volet participatif avec la consultation de différentes parties prenantes du milieu agricole. 


Organisme subventionnaire : MAPAQ – Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec via le Programme d’appui à la lutte contre les changements climatiques dans le secteur bioalimentaire. 


L’équipe de recherche est constituée de Nolwenn Noisel et Maximilien Debia du département de santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal et membres réguliers du CReSP, d’Ariane Adam-Poupart et Nektaria Nikolakakis, conseillères scientifiques spécialisées à l’INSPQ, et Mariane Picard-Masson, médecin spécialiste en santé publique à l’INSPQ. Une professionnelle de recherche, Caroline Couture et des étudiants de 2e et 3e cycle viennent compléter l’équipe de projet. 


Partenaires du milieu de pratique : Le projet inclut plusieurs partenaires du milieu de pratique, en particulier les membres de l’INSPQ impliqués. Le projet, en intégrant un volet participatif, inclut un comité consultatif et un comité d’utilisateurs. Ainsi, des partenaires de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec, d’Ouranos et de la Table de concertation nationale en santé au travail (TCNSAT) ainsi que des producteurs agricoles, représentants des travailleurs/euses et d’intervenants du RSPSAT seront impliqués dans le projet.


Résultats attendus : Le projet permettra de développer des outils de formation qui seront destinés aux producteurs agricoles, mais aussi aux intervenants en santé au travail, notamment ceux du Réseau de santé publique en santé au travail du Québec (RSPSAT), incluant des médecins, ergonomes, hygiénistes, infirmières et infirmiers, et accessibles en libre accès. Ils permettront de soutenir les milieux agricoles et les intervenants en identifiant des mesures de prévention à privilégier pour prévenir ces risques ou pour en réduire les impacts chez les personnes œuvrant dans ce secteur, dans une perspective d'adaptation des entreprises agricoles face aux changements climatiques.

Thème 4 : Santé alter-mondiale

S'intéresse aux interfaces entre les changements globaux et les dynamiques structurelles (internationales et nationales) d’une part, et les conséquences et interventions environnementales et sociosanitaires locales d’autre part sur la santé publique.

Insécurité et accès aux services de santé au Sahel

Le projet ISEASS (Insécurité au Sahel et ses Effets sur l’Accès aux Services de Santé) est conduit par l’équipe de prof. Thomas Druetz (UdeM, CReSP), en partenariat avec des chercheurs au Mali, Burkina Faso et Niger, et plusieurs collaborateurs au Canada et en Afrique de l’Ouest. ISEASS est financé par les IRSC et a une durée prévue de 3 ans. 

L’émergence du projet est étroitement liée à la dégradation du climat sécuritaire au Sahel, région qui connaît depuis 2010 une augmentation exponentielle de l’intensité et de l’étendue des épisodes de violence causés par nombreux acteurs (groupes terroristes, forces armées, milices, sociétés paramilitaires, etc.). Ce contexte d’insécurité, caractérisé par des attaques ponctuelles dans les communautés, risque de constituer une nouvelle barrière à l’accès aux services de santé, et compromettre les efforts consentis en parallèle pour améliorer la couverture sanitaire universelle dans la région. Or, très peu d’études ont jusqu’à présent tenté d’évaluer les effets de l’insécurité au Sahel sur l’accès aux services auprès des populations qui continuent de résider dans les zones affectées. Il est urgent de fournir des preuves à l’égard de ce phénomène pour ensuite pouvoir dégager des pistes de solution adaptées et préserver l'accessibilité aux soins de santé.

Une précédente étude de l’équipe, conduite au Burkina Faso en 2019, avait démontré que l’utilisation des soins de santé maternelle (soins prénatals, accouchement assisté, césariennes) diminuait dans les communes ciblées par des attaques contre les civils. En capitalisant sur cette expérience, ISEASS s’étend à de nouveaux horizons. D’une part, il considère les trois pays sahéliens les plus directement concernés par le climat d’insécurité au Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger). D’autre part, il prolonge l’examen des effets par une approche compréhensive, qui permettra d’identifier les processus par lesquels les éventuels effets observés se produisent. 

Cette étude poursuit trois objectifs spécifiques : 

  • Caractériser l’évolution du climat d’insécurité dans les trois pays à l’étude dans une perspective transnationale et cartographier les interventions visant à préserver l’offre de services de soins de santé maternelle et infantile 
  • Mesurer les effets immédiats des attaques terroristes sur l’offre et l’utilisation des services de santé maternelle et infantile 
  • Comprendre comment l’insécurité influence les pratiques de recours aux soins de santé et les stratégies d’adaptation à ce nouveau contexte

L’étude utilise des méthodes mixtes dans un devis convergent, intégrant des données quantitatives et qualitatives, primaires et secondaires. Le projet réunit une équipe multidisciplinaire formée de chercheurs avec des expertises en santé mondiale, évaluation, analyses spatio-temporelles, sciences politiques et genre. Un cochercheur principal et une institution de recherche partenaire sont présents dans chaque pays et contribuent à impliquer d’autres parties prenantes locales (notamment le ministère de la santé) au projet. Le réseau Afrafra (Afrique Francophone & Fragilité) et la SERSAP (Société d’études et de recherches en santé publique) complètent l’équipe et constituent des points d’ancrage essentiels pour assurer le courtage de connaissances. 

Chercheur principal : Thomas Druetz 

Co-chercheurs et co-chercheuses : Mohammed Ag Ahmed (Afrafra, Mali), Aristide Bado (IRSS , Burkina Faso), Abel Bicaba (SERSAP, Burkina Faso), Kadidiatou Kadio (IRSS, Burkina Faso), Matthew Ian Mitchell (Université de Saskatchewan), Abdoul Moumouni Nouhou (GRADE Africa, Niger).

Durée : 2024-2026

Évaluation des politiques et élaboration de stratégies de promotion d'environnements alimentaires sains et durables en Afrique de l'Ouest

L’Afrique de l’Ouest, comme la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire, est confrontée au triple fardeau de la malnutrition. Malgré une large reconnaissance internationale de ce fardeau en tant que problème majeur de santé publique, l'action lente et insuffisante des gouvernements pour améliorer les environnements alimentaires, qui ont changé profondément au cours des dernières décennies, continue de favoriser la coexistence de toute les formes de malnutrition et des maladies non transmissibles qui y sont liées. Dès lors, le défi pour la région ouest-africaine est de générer des données scientifiques probantes qui permettent de mieux comprendre les politiques et les systèmes alimentaires, ainsi que leur impact sur les environnements alimentaires sains.

Dirigé par Jean-Claude Moubarac, chercheur à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, ce présent projet réalisera, grâce à l’outil Food-EPI développé par INFORMAS, une évaluation des politiques en matière de nutrition et identifiera une série d’actions à prioriser pour l’amélioration de ces politiques et des infrastructures de soutien dans quatre pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo). Au Sénégal, le projet complémentera l’analyse Food-EPI déjà effectuée par la production de données probantes sur l’exposition des enfants et de la population sénégalaise à la publicité alimentaire, permettant d’informer et de renforcer le cadre réglementaire visant à restreindre cette exposition. Cette étude est possible grâce à un financement du Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
 
Le caractère multidisciplinaire et multisectoriel de ce projet, en plus de viser la création d’environnements alimentaires sains et durables et le renforcement des capacités des chercheurs, produira de manière participative et inclusive un agenda d’actions prioritaires en Afrique de l’Ouest. Cet agenda servira d’instrument de décision politique et d’élaboration de plans stratégiques en matière de nutrition, santé et durabilité environnementale.

Chercheurs : Jean-Claude Moubarac (CReSP/UdeM), Dr Adam Diouf (Université de Cheikh Anta Diop, Sénégal), Stéfanie Vandevivjère (Sciensano, Belgium), Julien Soliba (doctorant CReSP/UdeM), et quatre groupes de chercheurs et chercheuses et d'institutions au Bénin, au Togo, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

Thème 5 : Travail et santé

Vise à prévenir l’apparition des maladies professionnelles et faire la promotion d’environnement de travail sains et sécuritaires dans une perspective de santé durable. 

Thème 6 : Équité et santé

S’intéresse aux déterminants structurels, c’est-à-dire les processus systémiques qui déterminent les iniquités d’accès au pouvoir et aux ressources. 

Grandir en tant que jeune trans : une enquête qualitative longitudinale internationale sur l’accès des jeunes trans aux soins, à l’affirmation de soi et au bien-être

Ce projet a pour but de produire des connaissances longitudinales, prospectives et contextualisées sur les expériences des jeunes trans et non-binaires et les changements dans leur identité de genre, leur affirmation et les besoins médicaux, en accordant une attention particulière à leurs relations avec la famille et la dynamique sociale.


Les objectifs de l’étude sont : 1) produire un portrait nuancé et contextualisé expériences de ces jeunes, ainsi que de de l’évolution de leur identité de genre pendant la période cruciale de la puberté et du début de la transition médicale 2) suivre la manière dont la dynamique familiale et sociale et les expériences de soins d’affirmation de genre affectent l’identité de genre du jeune et sa capacité à l’affirmer et 3) comprendre comment leur bien-être évolue tout au long de ces expériences. La recherche a lieu au Canada, en Angleterre, en Suisse, en Australie et au Royaume-Uni.

Chercheuse principale : Annie Pullen Sansfaçon (CReSP/UdeM)

Équipe de recherche : Edward Lee (CReSP/UdeM), Denise Medico, Shuvo Ghosh, Nicholas Chadi, Lyne Chiniara, Sabra Katz-Wise, Damien Riggs, Anna Carlile, Vincent Barras, Frank Suerik Gullick F. 

Partenaires : Organisme Jeunes Identités Créatives; Mermaids; Transcend; SAYFTEE; Fondation Agnodice

Financement : 803 250$, Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Durée : 2021-2027


 

Collaboration Interthèmes

Comment la santé publique, les hôpitaux et leur personnel font face à la pandémie de COVID-19? Une recherche internationale pour partager des leçons apprises de l’expérience au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali

Site web : https://u-paris.fr/hospicovid/

Ce projet dirigé par Kate Zinszer, chercheuse à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, a été financé en 2020 par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et vise comprendre et comparer la résilience des hôpitaux et de leur personnel en lien avec les institutions de santé publique au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali face à la pandémie de COVID-19. La notion de résilience fait référence à leur capacité d'adaptation et de transformation pour maintenir l’accès aux soins de qualité pour tous et toutes dans le contexte d’une telle crise. Lara Gautier, chercheuse à l’Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique du CReSP, et Patrick Cloos, chercheur à l’Axe 3, participent aussi à ce projet.

Les cinq pays choisies pour cette étude représentent différents continents et stades de lutte contre la pandémie, ceci afin de tirer des leçons solides de ces comparaisons internationales. Des institutions de santé publique sont impliquées dans ce projet, notamment la DRSP Montréal au Québec, l’Agence régionale de santé Ile-de-France en France, le Ministère de la santé et des affaires sociales au Mali et le Secrétariat d'État à la santé du Pernambuco au Brésil. Les études de cas sont réalisées dans cinq grands hôpitaux : Centre Hospitalier Universitaire de Ste-Justine (Montréal, Canada), Hôpital Universitaire Oswaldo Cruz (Recife, Brésil), Hôpital du Mali (Bamako, Mali), Hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris, France) et Hôpital de l'Université du Zhejiang (Chine). 

Tout en visant une stratégie efficace de transfert des connaissances, les leçons apprises entre les cinq pays étudiés portent sur la manière dont les institutions de santé publique et les hôpitaux et leur personnel ont fonctionné dans chaque pays, pour faire face et s’adapter à la pandémie afin de garantir un accès à des soins de qualité pour tous et toutes. 

Les processus de la résilience des hôpitaux s'articulent autour de quatre thèmes, chacun avec des adaptations uniques:
1.     Réorganisation des infrastructures et services pour augmenter la capacité d'accueil des patients ;
2.    Gestion des équipements de protection (EPI), du matériel, des approvisionnements et des médicaments ;
3. Réorganisation du travail, besoin de renfort/formation/soutien du personnel et changement des pratiques ;
4.     Risque de contamination des professionnels et des patients.

Pour le volet santé publique de l'étude de cas de Montréal, il a été constaté que la planification des interventions de dépistage et de suivi des contacts pour la COVID-19 à Montréal n’a initialement pas tenu compte des inégalités sociales de santé (ISS). Plusieurs barrières, dont le climat d’urgence engendré par la pandémie et le manque de ressources, ont nui à la considération des ISS dans la réponse à la COVID-19 à Montréal. Des adaptations ont été mises en place au fil du temps pour améliorer l’accessibilité, l’acceptabilité et la disponibilité des services de dépistage et du suivi des contacts. Des résultats similaires ont été constatés dans les autres études de cas au Brésil, en France et au Mali.

L'équipe de recherche est composée d'experts internationaux et nationaux en matière de réponse aux épidémies, d'analyse des systèmes de soins et de santé publique et de transfert de connaissances. Il s'agit d'une équipe multidisciplinaire composée de spécialistes en épidémiologie, médecine, santé publique, sciences sociales et géographie.

Chercheuses et chercheurs : Kate Zinszer (CReSP/UdeM, Canada), E Girão (Universidade Federal do Ceará, Brésil), C Quach-Thanh (CHU Ste-Justine, Canada), N Savard (DRSP Montréal, Canada), Y Yazdanpanah (Hôpital Bichat, France), A Lima Neto (Universidade de Fortaleza, Brésil),  L Touré (Miseli, Mali), V Ridde (Institut de Recherche pour le Développement-IRD, France).

Co-chercheurs et co-chercheuses : E Bonnet (IRD, France), A Coulibaly (Miseli, Mali),C  Chabrol (IRD, France), Patrick Cloos (CReSP/UdeM, Canada), C Dagenais (UdeM, Canada), A Duhoux (UdeM, Canada), Lara Gautier (CReSP/UdeM, Canada), S Oliveira (Fondation Osvaldo Cruz, Brésil), N Peiffer-Smadja (Hôpital Bichat).

Durée : 2020 - 2023

Projets de la communauté étudiante

Faut qu’on se parle du langage

Description : Le projet « Faut qu’on se parle du langage » a pour objectif de faire connaître les recherches menées au Québec au sujet du développement du langage et de placer cet enjeu au cœur des préoccupations collectives. Ainsi, il vise à : 

  1. Expliquer l’importance du langage oral développé dans les premières années de vie sur la santé, le développement et le bien-être des individus tout au long de leur vie ;
  2. Sensibiliser les citoyens à l’existence du trouble développemental du langage ;
  3. Mettre en lumière les inégalités sociales dans le développement langagier auxquelles sont confrontés des milliers d’enfants québécois et les actions qui permettraient de les diminuer.

Le projet proposé par Mme Di Sante constitue un exemple éloquent de l’impact de sa formation postdoctorale financée par les FRQ et par les IRSC au sein du CReSP. En effet, ce projet se situe à la croisée du domaine de l’orthophonie, duquel elle provient, et celui de la santé publique, dans lequel elle évolue présentement au postdoctorat dans l’équipe de recherche de Dr. Louise Potvin. Les apprentissages qu’elle a réalisés en moins d’un an lui ont permis de développer une perspective élargie et novatrice du développement langagier des enfants, teintée de santé publique, qu’elle souhaite maintenant diffuser auprès du grand public.

En plus d’apporter le soutien institutionnel à cette demande de financement, l’équipe de l’infrastructure du CReSP a accompagné Mme Di Sante tout au long de sa préparation. Notre courtière de connaissances et l’agente de communications l’ont soutenue pour produire une demande solide et prometteuse qui, espérons, aura des retombées importantes au Québec. En véhiculant l’idée qu’il faut regarder plus loin que le langage pour soutenir le langage (il faut une communauté pour apprendre à parler… !), ce projet favorise l’empathie collective nécessaire pour permettre aux citoyens de se prononcer et faire des choix éclairés en ce qui concerne les services et politiques publiques à l’intention des enfants et leurs familles.

Organisme subventionnaire : Fonds de recherche du Québec (FRQ).

Durée : 2022-2023

Membre CReSP : Mélissa Di Sante, stagiaire postdoctorale.

Pour en apprendre sur le projet et ses activités.

Dernière mise à jour: 2024-10-28