Évaluation de la réintroduction des saumons sockeye dans l’Okanagan sur la sécurité alimentaire, la culture et le bien-être des membres de la Nation Syilx Okaganan
14 avril 2022, 12h00-13h00 (HE)
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Résumé
Le saumon (n’titxw) est une source de nourriture essentielle qui offre de nombreux avantages au-delà des bienfaits nutritionnels pour les membres de la Nation Syilx Okanagan en Colombie-Britannique. Le saumon est une espèce clé au niveau culturel puisqu’il joue un rôle de premier plan dans les enseignements traditionnels Syilx. Pour maintenir ces enseignements ainsi que ses liens avec la langue, le saumon doit être présent sur le territoire Syilx. Après être presque disparu, le saumon sockeye a été réintroduit dans l’écosystème de la rivière Okanagan grâce aux efforts de restauration de la Nation. Une pêche sociale, cérémonielle et économique a pu être relancée depuis 2013. Un partenariat communauté-université fondé sur la recherche participative communautaire a été formé entre l'Okanagan Nation Alliance, l'Université de l'Alberta et l'Université de Montréal. L'objectif de l’étude était d'évaluer les effets du retour du saumon sur l’alimentation, la sécurité alimentaire, les liens avec la culture et le bien-être des Syilx. Nous avons utilisé une approche basée sur les forces qui s'est concentrée sur les atouts communautaires, la résilience, les facteurs de protection et sur la façon dont le succès est défini au sein des communautés. Cette présentation donnera un aperçu de l’initiative à multiniveaux dirigée par la Nation Syilx Okanagan qui a permis la réintroduction du saumon, décrira le partenariat communauté-université formé pour évaluer cette histoire inspirante et présentera des effets de cette initiative sur l’alimentation, la sécurité alimentaire, les liens avec la culture et le bien-être des Syilx.
Biographie
Rosanne Blanchet
École de santé publique de l'Université de Montréal, TRANSNUT - Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé sur la transition nutritionnelle et le développement.
Diététiste/nutritionniste de formation, Rosanne Blanchet possède un doctorat en santé des populations de l’Université d’Ottawa et une formation postdoctorale de l’Université de l’Alberta et de la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary. Elle a récemment rejoint l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM) en tant que professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive (DMSP). Elle est également membre de TRANSNUT, le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé sur la transition nutritionnelle et le développement et son dossier est en cours d’évaluation afin qu’elle se joigne au CReSP.
Son programme de recherche vise à comprendre comment les déterminants structuraux et intermédiaires, incluant les politiques, interagissent dans différents contextes pour façonner l’alimentation et la santé, en particulier chez les populations Autochtones, racisées, migrantes ou en minorité culturelle. De plus, sa recherche évalue et promeut des solutions communautaires qui améliorent l’alimentation et la santé des populations désavantagées. Ses expertises touchent à la recherche participative et communautaire, ainsi qu’aux approches qualitatives, quantitatives et mixtes.
Malek Batal
CReSP, Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé (CIENS), Faculté de médicine de l’Université de Montréal, TRANSNUT.
Malek Batal est chercheur au CReSP pour l’axe 3 - Une seule santé du monde et professeur titulaire de nutrition en santé publique au Département de nutrition de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal (UdeM). Il a obtenu son baccalauréat en nutrition humaine et diététique à l’Université américaine de Beyrouth et sa maitrise en sciences des aliments à la même université. Il a ensuite fait des études doctorales en nutrition humaine à l’Université McGill. Professeur pendant cinq ans à l’Université américaine de Beyrouth puis pendant cinq autres années à l’Université d’Ottawa, il s’est joint à l’UdeM en 2013.
Ses recherches portent sur les déterminants environnementaux, sociaux, économiques et culturels des choix alimentaires et leurs relations avec la santé des individus et de l’écosystème chez plusieurs populations, notamment les Premières Nations au Canada.. Il assume depuis septembre 2014 la direction de TRANSNUT, le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé sur la transition nutritionnelle et le développement. Depuis 2020, Malek Batal est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé (CIENS).