Pourquoi le thème Équité et santé ?
Le secteur des sciences de la santé publique et des populations a accumulé un solide corpus de connaissances démontrant que les déterminants structurels, c’est-à-dire les processus systémiques qui déterminent les iniquités d’accès au pouvoir et aux ressources, expliquent les facteurs responsables de la répartition des iniquités en santé au sein de la population, c’est-à-dire les différences en matière de santé qui sont systémiques, évitables et injustes.
Par exemple, les déterminants structurels comme le colonialisme, le sexisme, le racisme, l’âgisme, le cishétérosexisme et d’autres façonnent les conditions sociales, environnementales, économiques et culturelles du quotidien, y compris le logement, l’éducation, le revenu, la justice pénale et les systèmes de santé. Ces processus de pouvoir et d’oppression entraînent également des conséquences sur les normes sociales et le fonctionnement des institutions. En outre, il est de plus en plus établi que les communautés sont aux prises avec des iniquités qui se chevauchent, au même titre que les politiques et les pratiques sont empreintes de biais interpersonnels, institutionnels et systémiques qui s’entrecroisent.
Il faut ainsi imaginer des méthodes et des théories novatrices pour soutenir les besoins de connaissances sur les iniquités en santé et leur application dans des politiques et programmes intersectorielles efficaces et éthiques. Pour ce faire, les chercheurs et chercheuses doivent travailler en étroite collaboration avec une multitude d’intervenants et mobiliser les populations les plus touchées par les iniquités, de même qu’avec des stratèges et des décideurs de tous les secteurs pertinents.